jueves, 25 de febrero de 2010

LA TRAGÉDIE DU ROI CHRISTOPHE




La Tragédie du roi Christophe est une pièce de théâtre d'Aimé Césaire publiée en 1963 et crée le 4 août 1964 par Jean-Marie Serreau, lors du festival de Salzbourg. Elle est ensuite représenté l'année suivante à l'Odéon, grâce au soutien actif d'une association des Amis du roi Christophe, qui réunit plusieurs personnages dont Pablo Picasso et Gäetan Pico. La pièce a été également jouée à Berlin, où elle a connu un vif succès, puis à Bruxelles, à la Biennale de Venise, dans les Maisons de la Culture en France, au Festival des Arts Nègres à Dakar, à l'Exposition internationale de Montréal, en Yougoslavie et au Piccolo Teatro de Milan.



Présentation

Cette pièce met en scène le destin tragique d’un homme et d’un pays. Elle décrit la lutte du peuple haïtien pour la liberté, mais aussi le combat mené par un homme politique qui voulait renouveler la grandeur de son pays. L’histoire débute après la révolution haïtienne. Une fois l’indépendance conquise et le règne de Jean-Jacques Dessalines achevé, Henri Christophe est nommé Président de la république par le Sénat.Il refusera ce titre, fondera un royaume au Nord dont il sera le roi. Mais manquant de mesure, il a poussé le peuple vers des conditions de travail extrêmes et cruelles. Les conduisant à la révolte, le roi Christophe s’est mené lui-même à la mort. Cette pièce donne à voir la reconstruction et la quête de reconnaissance, d’un pays stigmatisé par son passé colonial.


Personnages

Petion, Président de la République
Christophe, ancien esclave, ancien cuisinier, ancien général, ancien roi d’Haïti
Hugonin, mélange de parasite, de bouffon et d’agent politique
Vastey, baron, secrétaire de Christophe
Le Maître de Cérémonie
Magny, Duc de plaisance, général
Corneille Brelle, Duc de l’Anse, premier archevêque du Cap
Le Président du Conseil d'État
Le Roi d'Armes
Metellus, chef des révoltés
Leader de l'opposition
Députés
Chanlatte, poète officiel
Prezeau, confident et homme à tout faire de Christophe
Madame Christophe, ancienne servante d’auberge, la reine
Martial Bess, ingénieur
Apprenti Radayeur
Capitaine Radayeur
Le Royal-Dahomet
Isabelle
Richard, comte de la Bande du Nord
Franco de Medina, agent du roi de France Louis XVIII
Trou Bonbon, comte
Guerrier, duc de l’Avancé, général
Juan de Dios Gonzales, curé puis archevêque du Cap après la mort de Corneille Brelle
Steward, Anglais, médecin du roi
Page africain
Boyer, général des armées de Pétion

Résumé détaillé de la pièce


Acte I

Il décrit comment le général Christophe, libérateur de Haïti avec Pétion, Dessalines et Toussaint Louverture, a pu devenir le tyran qu'il avait combattu. Césaire déclare à propos de cet acte : « Tout ce premier acte est en style bouffon et parodique, où le sérieux et le tragique se font brusquement jour par déchirures d’éclairs. »
Scène 1 : Confrontation entre le roi Christophe et le Sénat, représenté par Pétion. Christophe reproche au sénat de lui confier un pouvoir illusoire, vidé de sa substance. Le sénat justifie les modifications faites à la constitution en invoquant les évènements passés, notamment le règne tyrannique instauré par Dessalines après la révolution.
Scène 2 : Arrivée de Franco de Medina par bateau et entrée en scène d’Hugonin, qui va s’adonner à quelques bouffonneries. Vastey lance un débat sur la situation d’Haïti depuis que Christophe est au pouvoir. Vastey déclare nécessaire de faire reposer le pouvoir du pays sur un seul homme, pour prouver la grandeur et l’unité de Haïti. Christophe fait alors son entrée en scène, acclamé par la foule. Il va faire un discours sur la conscience haïtienne, les problèmes du pays, le passé colonial et l’avenir du royaume.
Scène 3 : Cérémonie qui présente les courtisans et autres nobles attachés à la cour du roi Christophe. Vastey et Magny vont débattre à propos de la légitimité de la cour et des titres qui leur ont été décernés. L’arrivée de Christophe met fin à la discussion, et le roi se met alors à haranguer sa cour.
Scène 4 : l’archevêque Corneille Brelle et le président du Conseil d’État intronisent Henri Christophe, en présence du roi d’armes.
Scène 5 : Apparition de Metellus, présenté comme le chef des révoltés contre Christophe. S’ensuit une longue tirade de récrimination contre les deux tyrans de l’île, Pétion et Christophe. Il est mis à mort à la fin de sa tirade. Christophe décrit ensuite une partie du champ de bataille sur lequel il se trouve.
Scène 6 : Au milieu de la guerre civile haitïenne, Port-Au-Prince est assiégée. Magny et Christophe débattent de la nécessité d’une union et de l’abandon de la guerre. Christophe souhaite donc renoncer au siège de la ville et à la victoire au profit d’une réunification. Au même instant, le sénat refuse l’alliance avec le tyran Christophe. L’armée du roi commence alors sa marche vers le nord, au Cap.
Scène 7 : Repas anniversaire du couronnement. Scène festive où le roi est en compagnie de ses courtisans et de ses proches. La femme de Christophe le met en garde au cours de ce repas contre sa démesure et contre le travail qu’il impose aux hommes de son royaume ; elle lui recommande la prudence. La fin du premier acte s’achève sur une vision du monument que le roi projette de construire : une Citadelle solide et imposante.
Intermède
Intervention du présentateur. Puis vision du fleuve Artibonite et de deux radayeurs conduisant un kontiki.

Acte II

Il va montrer la lente déchéance du roi, qui exigera chaque fois de nouveaux sacrifices plus dures pour son peuple.
Scène 1 : Débat entre deux paysans à propos des mesures politiques instaurées par Christophe. La discussion est interrompue par l’arrivée des Royal-Dahomets, qui vont lire un nouveau règlement du roi, dans lequel il instaure une pratique militaire du travail agricole.
Scène 2 : Nouvelle discussion sur les derniers ragots à propos du roi, dans un salon bourgeois. La scène donne à voir une anecdote à propos de l’intransigeance du roi. Ayant aperçu un paysan en train de dormir au lieu de travailler, il l’aurait littéralement canonné et envoyé au ciel. Vastey prend la défense du roi au cours de la discussion.
Scène 3 : Le roi Christophe impose de nouvelles mesures. Il décide de faire travailler les femmes et les enfants, selon leurs forces respectives, pour faire avancer les travaux qu’il a commencé. Il souhaite empêcher Corneille Brelle de quitter l’île, afin que l’archevêque puisse l’aider dans sa tâche. Il punit aussi l’un de ses courtisans en l’expatriant à l’autre bout du royaume.
Scène 4 : Entrée de plusieurs paysans volages et célibataires. Le roi Christophe leur donne à chacun une femme et les marient afin de satisfaire sa conception de la Morale publique.
Scène 5 : Confrontation entre Franco de Medina et le roi Christophe à l’issue de laquelle l’agent du roi sera mis à mort par Christophe.
Scène 6 : Longues récriminations du peuple et du Conseil d’État. Christophe renvoie le Conseil d’État avec des pelles et des pioches, pour qu’ils participent au labeur collectif. Puis, il congédie les autres représentants du peuple.
Scène 7 : Il ordonne à Prézeau d’éliminer l’archevêque Brelle en le faisant emmurer dans l’archevêché.
Scène 8 : Elle montre le contremaître et les ouvriers engagés dans des travaux pharaoniques pour construire la Citadelle. Les ouvriers se plaignent des conditions difficiles de travail, sous la pluie et le tonnerre. Christophe les exhorte au travail, pendant que la foudre s’abat à plusieurs reprises, sur la poudrière notamment, détruisant le bâtiment du Trésor par la même occasion, et ensevelissant une garnison.
Intermède
Scène qui montre des paysans au travail, discutant sur les problèmes du pays et sur ceux que le roi doit affronter.

Acte III

Il prépare et met en scène la mort de Christophe. Celui-ci se voit trahi par la majorité de ses sujets.
Scène 1 : Discussion au Palais-Royal, dans la salle de réception et de fête, pendant laquelle est abordé le nouveau projet du roi. Christophe souhaite en effet construire un gigantesque château alors que la Citadelle est à peine achevée. Trou Bonbon critique la nouvelle lubie du roi. L’arrivée du roi met fin aux discussions entamées. Juan de Dios Gonzales, le nouvel archevêque, demande au roi d’assister à la fête de l’Assomption, au Cap
Scène 2 : la fête de l’Assomption a finalement lieu à l’église de Limonade, selon la volonté du roi. Au cours de la cérémonie, le roi a un accès de folie. Le spectre de Corneille apparaît sur scène, et le roi qui l’aperçoit alors, s’effondre sur le sol, pris d’un mal mystérieux.
Scène 3 : Christophe est dans sa chambre, en compagnie du médecin et de sa suite. Le mal mystérieux qui l’a atteint ne l’a pas tué mais il semble avoir perdu l’usage de son corps.
Scène 4 : Du temps a passé, le roi est toujours paralysé. Il est devenu vieux et infirme et Il semble avoir perdu de son autorité passée. Richard en vient à discuter ses ordres.
Scène 5 : La révolte souffle, le général Boyer vient en aide à la ville de Saint-Marc, contre la volonté du roi. Les généraux Guerrier et Romain passent dans le camp des insurgés. Le roi apprend aussi qu’un soulèvement a eu lieu au Cap et que la foule s’est emparée de l’arsenal.
Scène 6 : Le roi malade est en compagnie d’Hugonin qui lui fredonne des chansons. Christophe explique les desseins qu’il avait pour son peuple, son idéal politique. À chaque fois, Hugonin donne à voir le bilan de ses actes sous un angle tristement comique. Il essaye de faire entendre raison au roi. On entend alors au loin le son d’un mandoukouman, tambour employé pour annoncer la fin du règne d’un roi.
Scène 7 : Le roi perd progressivement la tête. Il discourt sans obtenir de réponse jusqu’à avoir une hallucination. Il prend ensuite la décision de se suicider.
Scène 8 : Longue tirade d’Hugonin pendant laquelle une détonation se produit. Hugonin annonce alors la mort du roi.
Scène 9 : Cérémonie d’adieux du roi. Il est enterré debout et son corps est tourné vers le sud. Mme Christophe vient se recueillir près de la tombe et se lamente sur le tragique destin de son mari.

martes, 23 de febrero de 2010

ŒUVRES


1939 Cahier d'un retour au pays natal, Revue Volontés n°20, 1939, Pierre Bordas 1947, Présence africaine, Paris, 1956.
1946 Les Armes miraculeuses, 1946, Gallimard, Paris, 1970
1947 Soleil cou coupé, 1947, Éditions K., Paris, 1948
1950 Corps perdu (gravures de Picasso), Éditions Fragrance, Paris, 1950
1960 Ferrements, Seuil, Paris, 1960, 1991
1961 Cadastre, Seuil, Paris, 1961
1976 Œuvres complètes (trois volumes), Desormeaux, Fort-de-France, 1976
Poésie
1982 Moi, laminaire, Seuil, Paris, 1982
1994 La Poésie, Seuil, Paris, 1994
Théâtre
1958 Et les chiens se taisaient, Présence Africaine, Paris, 1958, 1997
1963 La Tragédie du roi Christophe, Présence Africaine, Paris, 1963, 1993
Une saison au Congo, Seuil, Paris, 1966, 2001
1969 Une tempête, d'après La Tempête de William Shakespeare : adaptation pour un théâtre nègre, Seuil, Paris, 1969, 1997
Essais
1948 Esclavage et colonisation, Presses Universitaires de France, Paris, 1948, réédition : Victor Schoelcher et l'abolition de l'esclavage, Éditions Le Capucin, Lectoure, 2004
1950 Discours sur le colonialisme, éditions Réclames, Paris, 1950 ; éditions Présence africaine, 1955
1987 Discours sur la négritude, 1987, Paris, Présence Africaine, 2004 (avec le Discours sur le colonialisme).
Histoire
1962 Toussaint Louverture, La révolution Française et le problème colonial, Présence Africaine, Paris
Entretiens
2004 Rencontre avec un nègre fondamental, Entretiens avec Patrice Louis, Arléa, Paris
2005 Nègre je suis, nègre je resterai, Entretiens avec Françoise Vergès, Albin Michel, Paris
Enregistrement audio
1994 Aimé Césaire, Hatier, Paris, Les Voix de l'écriture

APRÉS GUERRE, LE COMBAT POLITIQUE

En 1945, Aimé Césaire, coopté par les élites communistes qui voient en lui le symbole d'un renouveau, est élu maire de Fort-de-France. Dans la foulée, il est également élu député, mandat qu'il conservera sans interruption jusqu'en 1993. Son mandat, compte tenu de la situation économique et sociale d'une Martinique exsangue après des années de blocus et l'effondrement de l'industrie sucrière, est d'obtenir la départementalisation de la Martinique en 1946.
Il s'agit là d'une revendication qui remonte aux dernières années du XIXe siècle et qui avait pris corps en 1935, année du tricentenaire du rattachement de la Martinique à la France par Belain d'Esnambuc. Peu comprise par de nombreux mouvements de gauche en Martinique déjà proches de l'indépendantisme, à contre-courant des mouvements de libération survenant déjà en Indochine, en Inde ou au Maghreb, cette mesure vise, selon Césaire, à lutter contre l'emprise béké sur la politique martiniquaise, son clientélisme, sa corruption et le conservatisme structurel qui s'y attache. C'est, selon Césaire, par mesure d'assainissement, de modernisation, et pour permettre le développement économique et social de la Martinique, que le jeune député prend cette décision.
En 1947 Césaire crée avec Alioune Diop la revue Présence africaine. En 1948 paraît l'Anthologie de la nouvelle poésie nègre et malgache, préfacée par Jean-Paul Sartre, qui consacre le mouvement de la « négritude ».
Opuesto a las valoraciones que el PCF hizo con respecto a la revolución de Hungría, Aimé Cesaire abandona el PCF en 1956, y funda dos años después el Partido Progresista Martiniqués (PPM), desde el que reivindicará la autonomía de Martinica. Alineado con los "no inscritos" de la Asamblea Nacional entre 1958 y 1978, y en el grupo socialista de 1978 a 1993. Césaire seguirá siendo alcalde de Fort-de-France hasta en 2001. El desarrollo de la capital de Martinica a partir de la Segunda Guerra Mundial se caracterizó por un masivo éxodo rural, provocado por el declive de la industria azucarera y la explosión demográfica provocada por la mejora de las condiciones sanitarias de la población. La política social llevada a cabo favoreció la creación de una base electoral estable para el PPM. La política cultural de Aimé Césaire se simboliza con la creación del Servicio Municipal de Acción Cultural (SERMAC), que a través de talleres de arte popular (baile, artesanía, música) y el prestigioso festival de Fort-de-France.
Aimé Césaire se retiró de la vida política (en especial de la alcaldía de Fort-de-France, dejando el puesto en manos de Serge Letchimy), pero sigue siendo un personaje imprescindible para entender la historia de Martinica. Tras la muerte de su compañero y amigo Senghor, permanece como uno de los últimos fundadores del pensamiento de la negritud

ÉMERGENCE DU CONCEPT DE NÉGRITUDE


Au contact des jeunes africains étudiant à Paris, notamment lors des rencontres au salon littéraire de Paulette Nardal, Aimé Césaire et son ami guyanais Léon Gontran Damas, qu’il connaît depuis la Martinique, découvrent progressivement une part refoulée de leur identité, la composante africaine, victime de l'aliénation culturelle caractérisant les sociétés coloniales de Martinique et de Guyane.
En septembre 1934, Césaire fonde, avec d’autres étudiants antillo-guyanais et africains (parmi lesquels Léon Gontran Damas, le Guadeloupéen Guy Tirolien, les Sénégalais Léopold Sédar Senghor et Birago Diop), le journal L'Étudiant noir. C’est dans les pages de cette revue qu’apparaîtra pour la première fois le terme de « Négritude ». Ce concept, forgé par Aimé Césaire en réaction à l’oppression culturelle du système colonial français, vise à rejeter d’une part le projet français d’assimilation culturelle et à promouvoir l’Afrique et sa culture, dévalorisées par le racisme issu de l'idéologie colonialiste.
Construit contre l'idéologie coloniale française de l'époque, le projet de la Négritude est plus culturel que politique. Il s’agit, au-delà d’une vision partisane et raciale du monde, d’un humanisme actif et concret, à destination de tous les opprimés de la planète. Césaire déclare en effet : « Je suis de la race de ceux qu’on opprime ».
Ayant réussi en 1935 le concours d'entrée à l'École normale supérieure, Césaire passe l'été en Dalmatie chez son ami Petar Guberina et commence à y écrire le Cahier d'un retour au pays natal, qu'il achèvera en 1938. Il lit en 1936 la traduction de l’Histoire de la civilisation africaine de Frobenius. Il prépare sa sortie en 1938 de l'École normale supérieure avec un mémoire : Le Thème du Sud dans la littérature noire-américaine des USA. Épousant en 1937 une étudiante martiniquaise, Suzanne Roussi, Aimé Césaire, agrégé de lettres, rentre en Martinique en 1939, pour enseigner, tout comme son épouse, au lycée Schœlcher.

martes, 9 de febrero de 2010

Sa biographie...


Aimé Césaire faisait partie d'une famille de sept enfants ; son père était fonctionnaire et sa mère couturière. Son grand-père fut le premier enseignant noir en Martinique et sa grand-mère, contrairement à beaucoup de femmes de sa génération, savait lire et écrire ; elle enseigna très tôt à ses petits-enfants la lecture et l'écriture. Grâce aux conseils d'un de ses professeurs, il obtient une bourse pour partir poursuivre ses études à Paris, au lycée Louis Le Grand. C'est là qu'il rencontre Léopold Sédar Senghor, avec lequel il fonde, en 1934, L' Etudiant noir. C'est dans cette revue qu'Aimé Césaire emploie, pour la première fois, le mot qui, à lui seul, résumera son combat, tant littéraire que politique : la 'négritude'. De 1919 à 1924, Aimé Césaire fréquente l'école primaire de Basse-Pointe, où son père est contrôleur des contributions, puis obtient une bourse pour le lycée Victor Schoelcher à Fort-de-France. En septembre 1931, il arrive à Paris en tant que boursier du gouvernement français pour entrer en classe d'hypokhâgne au lycée Louis-le-Grand où, dès le premier jour, il rencontre Léopold Sédar Senghor, avec qui il noue une amitié qui durera jusqu'à la mort de ce dernier. A la veille de la Seconde Guerre mondiale, il publie le 'Cahier d'un retour au pays natal', texte fondateur à bien des égards, puis rentre en Martinique, pour y enseigner le français. La Seconde Guerre mondiale lui donne l'occasion de forger ses idéaux politiques, la Libération de mettre ces idéaux en pratique. Pendant plus de 50 ans, il mêle ses activités d'écrivain avec ses mandats de maire et de député. Et se bat à la fois pour la reconnaissance de la spécificité et la richesse de la langue de ses ancêtres, et l'indépendance des colonies françaises. Faire prendre conscience au peuple noir de la richesse de ses propres racines : tel est donc, depuis plus de 60 ans, le but premier de l'oeuvre d'Aimé Césaire. Une oeuvre à la fois littéraire et politique qui prouve que le rêve peut être le moteur de la réalité. Et qu'on peut, en même temps, être fier de son identité, et prôner l'universalité. En 2008, retiré de la vie politique depuis plusieurs années, Aimé Césaire décède à l'âge de 94 ans. Il reste une figure incontournable de l'histoire martiniquaise et l'un des derniers fondateurs vivants de la pensée négritudiste.

Aimé Cesaire...

Aimé Cesaire a été un poète et homme politique français. Il a été l'idéologue du concept du negritud et son oeuvre a été marquée par la défense de ses racines africaines.